
Lieux de séjours raffinés
Gîtes de luxe
La distinction originelle entre les deux fabriques perdure, chacune devenant un gîte à part entière.
Celui la Fabrique haute comporte 5 suites luxueuses pour 2 personnes et un dortoir permettant d’accueillir 5 enfants/ado. Deux suites sont situées dans des bâtiments indépendants. La suite sur cour est la seule située au rez-de-chaussée. Elle est aménagée de manière à pouvoir accueillir les personnes à mobilité réduite. Chaque suite dispose d’une salle d’eau attenante.
Aménagé en maison de famille le gîte de la Fabrique basse occupent deux derniers étages du bâtiment. Il dispose d’une grande terrasse, de 5 chambres doubles, d’un dortoir de 5 places, deux grands salons, une salle à manger, une cuisine équipée, une buanderie, 3 salles de bains 3 wc. Le parti pris décoratif est de conserver tous les éléments qui peuvent l’être et de valoriser les plus singuliers. L’appartement des directeurs au deuxième étage conserve ses distributions. Le dortoir des ouvrières du troisième étage révèle sa charpente parapluie et quelques palimpsestes.
+ Notice architecturale
Notice APD d’Archipat, Architectes du patrimoine. Lyon
État des lieux
Le site des anciennes fabriques de la Galicière à Chatte est un complexe industriel rural d’une dizaine de bâtiments. Il est un témoin majeur de l’architecture de l’industrie de la soie très présente en Dauphiné du XVIIIe au début du XXe siècle. Cette ancienne usine de moulinage, qui regroupe deux fabriques initialement distinctes, est un ensemble remarquable et reconnu – inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 2004.
Il se dégage ici une ambiance incroyable, dans un édifice où « tout est là » : les différents corps de bâtis chacun dédié à une activité spécifique du travail de soierie – la Fabrique Haute et la Fabrique Basse, la Filature, la Magnanerie, la Forge, le Gruoir… – et bon nombre des installations techniques afférentes – installations hydrauliques, machines, outils.
Au nom d’un patrimoine vivant, les propriétaires, Nadia et Jean-Pascal Crouzet, et l’association Les Amis de la Galicière s’impliquent depuis plus de 20 ans, avec force et passion, pour restaurer cet ensemble, le rendre habité, animé et actif. Ils sont accompagnés par des architectes du patrimoine depuis de nombreuses années : études préliminaires générales de Jérémy Dupanloup ; études, permis de construire et chantier de l’enveloppe extérieure de la Fabrique Basse et de la façade Est de la Fabrique Haute de Thierry Poulain. Les travaux réalisés ont permis de valoriser le site et surtout de protéger l’ensemble de machines industrielles conservées à l’intérieur des fabriques.
Le site est actuellement ouvert aux visites. Depuis la création de l’association les Amis de la Galicière, plus de 12 000 personnes ont parcouru le site à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoines ou divers spectacles et évènements. En parallèle de cette activité culturelle, les propriétaires ont créé une première chambre d’hôtes en 2020 et ainsi initié leur projet de création d’un pôle para-hôtelier.
Le présent projet porte sur la création de plusieurs chambres d’hôtes, d’un gîte et d’un centre d’interprétation et de manifestations dans la Filature et la Forge. Pour ce faire, le projet intègre la finalisation du programme de remise en valeur des enveloppes, des confortements structurels intérieurs, des travaux de préservation d’éléments intérieurs et des aménagements intérieurs et extérieurs.
Les ateliers des Fabriques Haut et Basse, la Forge et la Filature constitueront un pôle d’interprétation et des activités culturelles. Les étages des Fabriques Hautes et Basses, la Magnanerie et le bâtiment des Communs formeront un pôle d’hébergement.
Cela se traduit par un programme de préservation et de restauration des bâtiments et des aménagements para-hôtelier et événementiel ayant pour vocation de faire vivre le site et de le faire découvrir au plus grand nombre. Le projet de restauration mêlera des aménagements contemporains dédiés à ces nouveaux usages à une restauration respectueuse de toutes les traces et éléments architecturaux témoignant de l’activité industrielle caractéristique de ce site emblématique.
Les aménagements contemporains s’intégreront à l’ensemble tout en demeurant totalement discernables des éléments patrimoniaux sans nuire à leur perception.
Une chambre d’hôtes est déjà en activité au premier étage de la Fabrique Haute. Une seconde sera installée au-dessus de cette dernière. Une troisième prendra place dans la Magnanerie. Enfin, un gîte pour 20 personnes prendra place dans les deux derniers étages de la Fabrique Basse.
Le bâtiment des Communs, aujourd’hui occupé par des bureaux sera transformé en salle commune pour les petits déjeuners.
La Filature quant à elle deviendra un centre d’interprétation et d’exposition. Après restauration, la Forge permettra des usages polyvalents, dénommée Café des Inconnus.
La suite cocon

Une suite de charme pour deux personnes, soigneusement décorée avec un subtil mélange d’objets design et d’antiquités.
Située au premier étage d’un corps de bâtiment datant de la fin XVIII°, vraisemblablement le moulin d’origine de la Galicière, l’ancien appartement du dernier métayer a été transformé en une suite aux tons chauds et apaisants.
+ Photos de la suite cocon




Une suite de charme pour deux personnes, soigneusement décorée avec un subtil mélange d’objets design et d’antiquités.
Située au premier étage d’un corps de bâtiment datant de la fin XVIII°, vraisemblablement le moulin d’origine de la Galicière, l’ancien appartement du dernier métayer a été transformé en une suite aux tons chauds et apaisants.
La suite vestiaire

Une suite de charme pour deux personnes ou trois personnes, aménagée dans l’ancien vestiaire des ouvrières.
La suite chanoine
La Galicière noue une histoire particulière avec la photographie depuis la découverte, dans le galetas de la fabrique basse, d’une collection de négatifs du chanoine Crozel oncle de la dernière occupante des lieux. Ces six-cents plaques au gélatino bromure d’argent sont l’occasion de la première ouverture du site au public par le biais de l’exposition ”Inconnus à la fenêtre”. Les propriétaires collectionneurs passionnés ont accumulé un grand nombre d’appareils photo mise en scène à travers des étagères installées sous les combles de l’ancien moulin.
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Notice APD d’Archipat, Architectes du patrimoine. Lyon
Les façades de la Magnanerie seront restaurées dans la continuité des travaux réalisés sur les façades de la Fabrique Haute. Les maçonneries seront reprises, les fissures couturées et les enduits de façade restitués. Ainsi elles seront recouvertes d’un enduit uni, les encadrements de fenêtre et un soubassement seront marqués dans une teinte plus foncée. Le colombage de la façade sud porte encore quelques traces d’enduit, il sera donc recouvert pour retrouver la disposition d’origine.
L’ensemble des menuiseries bois – fenêtres, volets extérieurs et intérieurs – seront restituées suivant les dispositions déjà retenues pour les autres bâtiments. Les trois œils-de-bœuf en façade sud et les trois ouvertures rectangulaires en façade nord ayant toujours été ouverts, les fenêtres n’auront pas de division à petits carreaux pour conserver la lecture du « simple percement » depuis l’extérieur. Les six volets coulissants intérieur seront restaurés ou restitués.
Un contre-mur en ossature bois sera mis en place à l’intérieur pour renforcer la structure de la façade sud et sera isolé pour améliorer le confort thermique de la magnanerie en été. À l’intérieur, le contre-mur isolé sera enduit en mortier de terre tout en laissant apparente la structure en bois. Les enduits des façades nord et est seront remis en état en conservant les sections d’enduit en bon état. La façade ouest, contre la Fabrique Haute, sera restaurée tout en gardant les stigmates de son vieillissement.
La charpente sera isolée par de la laine de bois par l’intérieur entre les chevrons. Des échantillons de finition en matériaux de base végétale seront proposés en cours de chantier : voliges, toiles de jute, lattis…
Le chauffage de la pièce sera assuré par un poêle à granules installé à l’angle nord-ouest, dans l’un des quatre conduit existant de la Magnanerie. La souche de cheminée sera reconstituée en briques de terre cuite rouge suivant le modèle développé sur l’ensemble du site.
Le plancher du porche sera renforcé par la mise en place d’un poteau bois sous la poutre centrale déjà existante. La nécessité d’isoler phoniquement et thermiquement ce plancher pour protéger la chambre d’hôtes des entrées et sorties du site, impose la mise en place d’isolants d’épaisseurs importantes. Le plafond sera donc implanté plus bas que le lattis disparu. Il restera toutefois plus haut que la retombée de poutre au droit de la façade sud.
La calade du porche sera restaurée et le trottoir en béton longeant la Fabrique Haute sera prolongé sous le porche jusqu’à la porte d’entrée.
Une partie de la structure bois portant les claies sera remontée pour augmenter la compréhension de la fonction première de la Magnanerie. De même le platelage de bois au niveau intermédiaire sera restitué.
La suite magnanerie
L’immersion patrimoniale absolue !
Installée au premier étage et accessible par l’escalier situé au-dessus de la roue de la fabrique haute, la magnanerie est un bâtiment plus haut que large. Destiné à l’éducation des vers à soie son volume intérieur était entièrement occupé sur deux niveaux par des tauliers, échafaudages de claies en bois où étaient disposés les vers à soie et les feuilles de mûrier, nourriture du ver. À l’instar des ateliers, une grande partie du dispositif d’origine a pu être conservé. Il est complété par une restitution de la structure principale et des planchers de coursives. Les claies d’origine sont réinstallées sur certains tauliers.
La suite révèle la structure et les traces tangibles de la magnanerie. Elle valorise avec modernité ce passé séricicole à travers le dévoilement des pans d’histoire qui s’offrent aux hôtes comme un livre ouvert.
+ Notice architecturale
Notice APD d’Archipat, Architectes du patrimoine. Lyon
La Magnanerie est le bâtiment formant l’entrée sur le site. Le rez-de-chaussée est un vaste porche dont le sol est recouvert d’une calade.
C’est au premier étage que l’on retrouve le volume de la Magnanerie autrefois lieu d’élevage des vers à soie. Pour permettre une telle activité la Magnanerie est une vaste et haute pièce équipée de procédés de régulation thermique et de ventilation, notamment par l’espace ouvert présent entre les façades et la toiture. Elle est orientée nord-sud et est pourvue de larges fenêtres aux volets à persiennes atténuant l’impact des rayons du soleil et des courants d’air. Dans les quarte angles, des cheminées permettaient de réguler la température. À l’intérieur, une structure primaire en bois supporte des claies de bois horizontales occupant tout le volume disponible. À mi hauteur, l’accès aux claies supérieures est assuré par des galeries de circulation en bois. Une partie de cette structure en bois a été démontée et est conservée dans le local.
La façade sud est une façade légère, portée par le plancher bois. Elle est faite d’un colombage en bois remplis avec une fine maçonnerie de tuf.
Seule la couverture a fait l’objet d’une remise en état.
État des lieux
La Magnanerie est le bâtiment formant l’entrée sur le site. Le rez-de-chaussée est un vaste porche dont le sol est recouvert d’une calade.
C’est au premier étage que l’on retrouve le volume de la Magnanerie autrefois lieu d’élevage des vers à soie. Pour permettre une telle activité la Magnanerie est une vaste et haute pièce équipée de procédés de régulation thermique et de ventilation, notamment par l’espace ouvert présent entre les façades et la toiture. Elle est orientée nord-sud et est pourvue de larges fenêtres aux volets à persiennes atténuant l’impact des rayons du soleil et des courants d’air. Dans les quarte angles, des cheminées permettaient de réguler la température. À l’intérieur, une structure primaire en bois supporte des claies de bois horizontales occupant tout le volume disponible. À mi hauteur, l’accès aux claies supérieures est assuré par des galeries de circulation en bois. Une partie de cette structure en bois a été démontée et est conservée dans le local.
La façade sud est une façade légère, portée par le plancher bois. Elle est faite d’un colombage en bois remplis avec une fine maçonnerie de tuf.
Seule la couverture a fait l’objet d’une remise en état.
Façades
La façade nord était totalement enduite. Elle présente aujourd’hui des enduits lacunaires encrassés, des encadrements de fenêtres sont légèrement perceptibles. En pied de bâtiment nous pouvons observer des dégradations d’enduits significatives dues à des remontées par capillarité. Ces remontées par capillarité et les rejaillissement d’eaux pluviales ont favorisé la propagation de mousses en pied de bâtiment accentuées par la faible exposition au soleil de la façade. Les vitrages de la partie est de la façade sont cassés et les menuiseries sont hors d’usage ou manquantes. Il n’y a pas de volets mais des gonds encore en place témoignent de leur présence avant leur disparition.
La façade est, aveugle était totalement enduite. L’étude structurelle a démontré une défaillance de la charpente poussant au vide et provoquant des fissures près de l’angle nord-est. Quelques trous rectangulaires non traversants dans la façade ont été identifiés comme d’anciens systèmes de ventilation de la Magnanerie.
La façade sud, plus légère que les autres, est plus dégradée. La structure en bois est saine mais le remplissage maçonné présente quelques percements. La poutre supportant le pan de bois est altérée à proximité de son about. Les menuiseries extérieures sont dans un état de délabrement avancé et ont des dispositions qui ne sont pas compatibles avec les contraintes thermiques et acoustiques exigées par la programmation d’hébergement.
La petite fenêtre située à l’est de la façade sud s’est retrouvée occultée sur environ 20 cm de hauteur lors de l’isolation de la toiture du bâtiment des Communs qu’elle surplombe.
Les persiennes en place sur la façade sud sont dégradées et hors d’usage. Elles nécessitent d’être remplacées à l’identique.
Charpente et couverture
La couverture refaite à neuf récemment ne nécessite aucune intervention. Cependant, la poussée, toujours active de la charpente au niveau de la croupe entraine la formation de fissures sur le pignon est.
Porche
Les calades présentes des lacunes, plusieurs pierres ont disparu. La restitution des calades devra être réalisée en gardant la déformation des passages de charrettes.
La portance du plancher supérieur est insuffisante pour l’usage d’hébergement projeté. La portée des solives a déjà été recoupée par la mise en place d’une poutre en sous-œuvre. Cette dernière est nécessaire mais sa portée est trop importante.
Le lattis de plâtre en sous-face du plancher a totalement disparu. L’ensemble, dans sa disposition actuelle, n’est pas compatible avec les nécessités thermiques et acoustiques nécessaires au programme d’hébergement projeté à l’étage.
Intérieur
Certains éléments de la structure bois portant les claies horizontales sont en mauvais état de conservation et nécessitent une restauration. L’ensemble des menuiseries sont dans un mauvais état de conservation. Les œils-de-bœuf étaient originellement occultés par un volet coulissant intérieur en bois. Quatre d’entre eux ont disparu et les autres sont en mauvais état de conservation.
La porte palière est dégradée et s’ouvre difficilement.
Les façades intérieures sont dégradées, les enduits se sont altérés avec le temps. La large fissure sur le pignon est traverse la maçonnerie et apparaît à l’intérieur.
Les façades et la toiture ne comportent pas de disposition à même d’assurer une isolation thermique ou acoustique.
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La suite sur cour
Installé dans un bâtiment contemporain, adossé au mur d’enceinte la Suite sur cour ouvre sur une terrasse prolongée d’un jardin.
Un façade entièrement vitrée glissée derrière une colonnade de poteaux en chêne en mémoire de la trame de ceux qui soutenaient l’édicule ayant abrité une chambre de contremaître, des latrines, puis un poulailler.
Reprenant le principe des jalousies bois de la Fabrique haute, un dispositif de brise soleil orientable permet de moduler l’exposition solaire, L’optimisation de l’ensoleillement combinée à un poêle à pellets et une isolation de haute performance permet d’offrir un confort optimal en toute saison.
La Suite sur cour bénéficie d’un accès indépendant direct, de plain pied depuis le chemin de la Galicière.
Cette suite est accessible aux personnes à mobilité réduite qui disposent d’une place de parking dédiée.
Respectueux de l’environnement, ce bâtiment en ossature bois utilise uniquement des matériaux d’origine naturelle ou de réemploi.
Une terrasse extérieure couverte, aux murs tapissés de cannes de provence – dont les chaumes proviennent des claies récupérées sur place – forme un salon exotique dont le mobilier colonial évoque la route de la soie.
Un balcon en projection dans le vide permet aux hôtes de découvrir l’incroyable panorama du massif du Vercors.
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Le gîte de la fabrique basse

Conçu comme un gîte de charme, l’appartement et le dortoir de la Fabrique basse sont accessibles depuis les jardins par une passerelle métallique desservant la terrasse et conduisant au palier de l’escalier. Ce gîte d’une surface de 290 m2 ne sera ouvert qu’en période estivale.
La décoration de ce lieu est régit par l’esprit wabi-sabi, un concept japonais esthétique et spirituel qui célèbre l’imperfection des choses et la beauté et du temps qui passe,.
Le parti de conserver les plinthes et portes, certaines textures, interdit tout renfort d’isolation. Les fenêtres ont été remplacées à l’identique par des modèles à double vitrage réemployant les espagnolettes et crémones d’origine. La toiture a été isolée lors des travaux de restauration. Aussi est installé à chaque étage un poêle à granules au cas ou les premiers et derniers mois de la saison estivale s’avéraient un peu froids.
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Notice APD d’Archipat, Architectes du patrimoine. Lyon
État des lieux
La Fabrique Basse est un bâtiment isolé à l’est du site. Elle se répartit sur cinq niveaux : un sous-sol de caves, au RDC et R+1 se situent les ateliers de dévidage et de moulinage de la soie. Les autres niveaux étaient dédiés à l’habitation. Le canal qui traverse le site de la Galicière alimentait autrefois la cage à roue accolée à la façade sud et actionnait la machinerie.
L’enveloppe extérieure de la Fabrique Basse et ses abords ont fait l’objet d’une première campagne de travaux. Les façades ont été reprises et enduites, les baies métalliques des ateliers, restaurées et les menuiseries des appartements remplacées. La charpente a été reprise dans son ensemble et isolée par un sarking. Une passerelle métallique permet d’accéder au premier étage de la Fabrique Basse ainsi qu’à la terrasse située au-dessus de la cage à roue.
Diagnostic
L’ensemble des dégradations identifiées dans la Fabrique Basse concernent les planchers et plafonds. Le platelage du plancher bois du rez-de-chaussée est fortement altéré. En sous face du plancher du premier étage, plusieurs zones du lattis de plâtre se sont effondrées.
Au RDC et R+1, des étaiements de bois et métal de l’époque du fonctionnement industriel ont été installés pour reprendre les longues portées des planchers. Certaines travées n’ont pas été étayées entraînant ainsi d’importantes déformations. Certaines poutres des planchers du R+2 et du R+3 sont sous dimensionnées pour accueillir de l’hébergement projeté sur ces niveaux.
Les façades intérieures de la cage à roue n’ont pas été reprises lors de la première opération de restauration. Certaines maçonneries sont altérées et partiellement déjointoyées. L’arase des murs a été reprise par une maçonnerie de blocs de béton aggloméré et de briques. Sur cette arase est posée la dalle en poutrelle hourdis de la terrasse dont la sous-face est visible depuis la cage à roue. Cet ensemble de maçonnerie contemporaine hétérogène dénote avec l’ensemble de la Fabrique Basse. L’escalier d’accès au sous-sol est dégradé, le palier intermédiaire et quelques marches sont altérés.
Les maçonneries du sous-sol sont partiellement déjointoyées mais ne présentent pas de désordres structurels majeurs.
Projet
La campagne de restauration générale de l’enveloppe extérieure de la Fabrique Basse initiée précédemment sera achevée. Les travaux de restauration s’inscriront dans la continuité de cette première opération.
Les façades intérieures de la cage à roue seront restaurées, l’ensemble des maçonneries seront nettoyées et remaillées. Seules la sous-face de la dalle et les maçonneries contemporaines seront enduites pour conserver la lecture du bâtiment et sa matérialité ancienne.
Au sous-sol, pour permettre l’accueil du public, la cave sera restaurée et nettoyée dans cette même logique de valorisation de l’existant.
Afin d’assurer la stabilité des planchers et permettre l’installation du gîte, les planchers du RDC, R+1, R+2 et R+3 seront étayés. Dans les anciens ateliers, deux files d’étaiements en bois seront installées. Elles reprendront la logique des étaiements déjà en place pour s’intégrer au mieux. Au deuxième étage – dans le gîte – le renfort du plancher sera assuré par des étais de chantier en acier. L’emploi de ce type d’étais à cet étage, dont l’intérêt patrimonial est relatif, s’insère dans le caractère frugale des aménagements souhaités par le maître d’ouvrage.
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L’appartement


L’appartement situé au premier étage, au-dessus de la salle d’ouvraison et des ateliers de moulinage. Il comprend deux chambres doubles et une salle de bains. Une des chambres bénéfice d’un cabinet de toilette.
Une grande cuisine à l’américaine, entièrement équipée, s’ouvre sur l’espace repas composé d’une grande table ronde à plateau de service circulaire pour des repas toujours conviviaux. Le salon est meublé en accord avec les éléments décoratifs qui ont été préservés.
Dans l’appentis sont installés un WC et une buanderie.
La terrasse située au premier étage, est équipée d’un barbecue, de tables et chaises, de bains de soleil.
+ Les travaux
La Filature de part ses hautes verrières filiformes et sa longue cheminée en tuff est le bâtiment au caractère industriel le plus affirmé du site. La majorité des équipements du réseau de tuyauterie et de bassines en cuivre a disparu. Il ne reste que les éléments en bois d’entraînement du fil et le sol de pierre, vestige archéologique et énigmatique. En raison de sa nature aussi bien historique que structurelle, la restauration de la Filature s’avère la plus complexe. L’effondrement d’une partie de la toiture en janvier 2023 et la déconstruction de l’étage des combles qui s’en est suivi ont nécessité la mise en place d’une toiture provisoire;
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Le dortoir

À mi-chemin entre un loft et une galerie d’art contemporain, le dortoir situé dans les combles expose une spectaculaire charpente parapluie à quatre pans. Sous cette entrelacs de pièces de bois se déploie le cloisonnent originel des différentes chambrées. Les deux plus grandes deviennent des chambres double équipée d’un cabinet de toilette. Celle étroite chambre de la surveillante dispose de deux lits en enfilade.
Seul apport contemporain à l’espace, deux salles de bains aux formes arrondies que se partage les hôtes de cet étage. Chacune équipée d’une douche, d’un lavabo et d’un WC, les deux salles de bains sont chauffées.
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Le café des Inconnus

Installé dans la forge, le Café des Inconnus est un espace polyvalent configurable à la demande.
Il peut accueillir cinquante de personnes et une trentaine dans les formats séminaire, banquet, dîner ou cabaret.
Un confessionnal, un piano mécanique, une cabine téléphonique et un présentoir à pains 1900 ainsi qu’une kyrielle d’objets d’antan font du Café des Inconnus un lieu d’échange très singulier. Le bar des années 1930 restauré est adossé à une cloison dissimulant une cuisine équipée pour confectionner des repas familiaux et accueillir des prestataires restauration.
La toiture a disparu, une nouvelle charpente est réalisée suivant le modèle présent dans la Magnanerie. Elle est isolée en sous face. Les fenêtres restituées ont un double vitrage. Un poêle de masse au bois permet d’assurer le confort d’hiver et de réactiver la cheminée de la Filature.
Le four à cocon est restauré. Une portique métallique confortant le mur en devers est installé en prolongation de l’étouffoir à cocons, encadrant la porte donnant sur le Vercors.
En remplacement du portail disparu, dans l’embrasure de la porte cochère, une double porte métallique vitrée à barreaudage. Le barreaudage extérieur est constitué par les grilles des fenêtres de la filature récupérées lors de la déconstruction des combles.
Une porte créée dans le mur de la filature donne sur un escalier en colimaçon métallique qui conduit aux toilettes situées dans le Centre d’interprétation.
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Notice APD d’Archipat, Architectes du patrimoine. Lyon
État des lieux
La Forge est située contre la façade est de la Filature au rez-de-chaussée. Ses façades en pierre mureuse présentent encore des traces d’enduits.
La toiture a disparu. Le mur gouttereau est légèrement en dévers vers l’extérieur, disposition qui potentiellement a été aggravée par la dépose de la charpente. Les deux façades donnant sur la cour conservent des menuiseries bois pouvant être contemporaines de la construction ; une porte et deux fenêtres côté est et une fenêtre côté nord. La grande ouverture côté nord a perdu sa menuiserie. Les archives connues ne donnent pas de renseignement à sonsujet.
Afin de maintenir leur activité associative au sein de cet espace, les propriétaires ont installé un chapiteau à l’intérieur. Dans l’ange sud-est de la Forge se trouve l’étouffoir à cocons construit en brique et couvert d’une voûte dont l’écartement est contrarié par des tirants métalliques. Il a été transformé en poulailler postérieurement à l’époque industrielle. De ce fait, l’ouverture en façade est a été modifiée : l’allège en brique a été ouverte pour permettre l’installation d’une porte en bois
La cheminée, emblématique du site, dépasse fortement de l’ensemble des bâtiments du site. Elle est implantée dans l’angle sud-ouest de la Forge. Construite en pierre de taille, elle est de section rectangulaire et s’affine en s’élevant. Elle semble conservée en totalité
Diagnostic
La grande cheminée n’a pas été impactée par l’effondrement et la déconstruction de la toiture de la Filature. En revanche, ses maçonneries sont fissurées et certains joints sont ouverts. Deux cerclages métalliques, anciens, ont été installés pour limiter l’ouverture des fissures. Des étais de bois ont été ajoutés lors de la déconstruction de la toiture de la Filature pour stabiliser la cheminée et lui apporter une cohérence structurelle.
Comme pour la Filature, les maçonneries de la Forge sont altérées avec des déjointements sur des zones étendues. Le mur gouttereau de la Forge présente un fort dévers en son centre. Le dévers est estimé à 4°, soit environ 18cm en tête de mur. Ce phénomène est amplifié par l’interruption du mur au niveau du four : il ne présente plus aucune liaison avec le pignon sud et donc aucun contreventement latéral.
Les menuiseries sont en mauvais état, mais semblent contemporaines de la construction.
La structure du four à l’angle sud-est est partiellement effondrée et présente un risque d’instabilité. La voûte en briques est totalement effondrée. Les maçonneries en tête de mur sont très altérées ou effondrées. Les portes en bois sont également très dégradées et s’ouvrent difficilement, l’ouverture ouest est de ce fait condamnée.
Projet
Cet espace sera dédié à un usage polyvalent de type ERP pouvant être chauffé et assurant la sécurité et l’accessibilité du public. Il devra être hors d’eau et hors d’air afin de pouvoir le chauffé.
Le chapiteau sera déposé pour permettre la reconstruction du volume suivant des dispositions similaires à celle de l’époque industrielle du site. La charpente sera réalisée suivant le modèle présent dans la Magnanerie avec notamment une poutre faîtière étrésillonnée. La couverture sera réalisée en tuiles de récupération pour les couverts et en tuiles neuves pour les courants. La charpente sera isolée en sous-face, pas de sarking comme sur la Filature, afin de ne pas augmenter la hauteur du bâtiment qui pourrait gêner la vue depuis les grandes baies du niveau principal de la filature. Un nouveau réseau de récupération des eaux pluviales sera créé et raccordé au réseau existant.
Le mur est présentant un dévers important et des fondations insuffisantes pour reprendre la charge de la nouvelle toiture, sera doublé côté intérieur par un portique en acier permettant de reprendre la charge de la toiture et le dévers du mur par des agrafes métalliques. Les façades extérieures seront enduites dans la continuité des façades de la cour principale du site.
L’étouffoir à cocons sera restauré suivant ses dispositions d’origine. Des opérations complémentaires de nettoyage et de relevé permettront de préparer les travaux de restauration suivant les dispositions d’origine. L’accès au foyer qui se trouve à l’intérieur de la forge sera restauré et comblé par une tôle suivant la disposition retenue pour les fosses de la filature afin d’assurer la sécurité du public.
Les menuiseries de façade conservées seront restaurées et maintenue, notamment la porte est dont le sens d’ouverture vers l’intérieur, non conforme pour la sécurité du public, nécessitera une demande de dérogation. Les menuiseries et les façades seront étanchées pour limiter les courants d’air. La grande porte sud sera fermée par une menuiserie contemporaine en acier dont l’habillage comportera des grilles récupérées sur le site. Les parois intérieures seront laissées brutes tout en ayant fait l’objet de remaillages, des rejointoiements et d’un traitement anti-poussière nécessaire à leur stabilité.
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Le café des Communs
Le “Café des Communs” est installé dans le bâtiment des communs, celui dans lequel les ouvrières prenaient leur repas et disposaient d’un placard-vestiaire.
Situé au rez-de-chaussée, au cœur de la Galicière, le café des communs est l’autre un espace multi-fonctionel, Tour à tour accueil-réception, salle de petits-déjeuners, bar, brasserie, il est le point de ralliement.
Restructuré en 2001 pour accueillir l’agence d’architecture Lautrefabrique, l’aménagement actuel des communs dispose d’un espace double hauteur. Une passerelle, accessible par un escalier en colimaçon, dessert à l’étage les bureaux.
Au rez-de-chaussée, côté nord, sous la magnanerie, un hall dessert un WC PMR et une cuisine équipée mise à la disposition des hôtes ou pouvant servir d’office aux prestataires restauration. Le WC PMR sera ouvert au public lors des visites ou des animations organisées par l’Association.
Sous un plafond de verre rétroéclairé composé de bouteilles retrouvées sur site, un bar en formica de 1960, un juke box des années 70, une série de radios des années 40, quelques phonographes, comme un écho aux chants des moulinières.
Le “Café des communs” dispose côté sud d’une belle terrasse.
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Notice APD d’Archipat, Architectes du patrimoine. Lyon
État des lieux
Le bâtiment des Communs – ancien réfectoire – a été restauré et aménagé en bureaux postérieurement à l’époque industrielle, mais avant la protection monument historique. Il est aujourd’hui loué par Lautrefabrique Architectes au rez-de-chaussée.
Le bâtiment se glisse en partie sous le volume de la Magnanerie. Sur la façade est, on peut observer la trace de l’ancien bâtiment dortoir du site industriel. Construit en pisé, le bâtiment menaçait de ruine et a du être démoli postérieurement à l’époque industrielle.
Diagnostic
Le bâtiment est dans un très bon état de conservation. Les façades ouest est sud ont été enduites. Les menuiseries ont été remplacées. La charpente a été refaite à neuf. Les aménagements intérieurs ne conservent pas d’élément de l’époque industrielle. Seule la façade est qui conserve la trace de l’ancien dortoir est en attente de remise en état.
Projet
Les bureaux situés au RDC seront remplacés par un espace commun dédié à la restauration et aux petits déjeuners des visiteurs. L’espace des sanitaires sera modifié pour accueillir un unique WC adapté aux personnes à mobilité réduite. Un bar avec un point d’eau sera installé dans le volume au RDC.
La façade est, seule façade n’ayant pas été traitée, sera restaurée et enduite. La trace de l’ancien dortoir sera conservée et restaurée pour conserver la perception de cet ancien bâtiment.
Un poêle à bois sera mis en place au RDC. Le conduit sera apparent à l’intérieur et une souche de cheminée en briques de terre cuite rouge sera crée à l’emplacement de l’ancienne cheminée suivant le modèle développé sur l’ensemble du site.
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