Concept
Le Jardin des Fabriques est à la fois le jardin des fabriques de soie situées en amont et celui des fabriques de jardin, ces constructions à vocation ornementale prenant part à une composition paysagère au sein d’un parc ou d’un jardin.
Les jardins sont la prolongation des lieux de séjour, des espaces extérieurs atypiques et originaux, escales complémentaires de la ”croisière”. Leur atmosphère proposent les mêmes sentiments d’isolement, d’exclusivité, de quiétude et d’intimité.
Conçu avec le paysagiste Frédéric Reynaud le Jardin des Fabriques se découvre à la manière d’un labyrinthe. Vu du ciel, les chemins de tonte figurent des courroies reliant plusieurs alcôves, espaces atypiques aux différentes fonctions. Celles cerclées de mûriers abritent des aires de jeux, des lieux de contemplation, une pièce d’eau.
Implanté de l’autre côté d’une futaie de conifères centenaires, avec une vue dégagée sur la chapelle Sainte-Philomène, un bassin de forme circulaire est alimenté à l’année par les eaux pluviales collectées sur les toitures et stockées en amont.
Un chemin d’accès à travers le parc permet aux hôtes de déposer leur bagages à proximité de l’accueil du gîte et des autres hébergements. Cette voie à sens unique, circulaire, vient se glisser dans la topographie existante du site sans la perturber. Cette voie discrète – seuls les axes de passage des roues sont apparents – permet de reconduire son véhicule à l’aire de stationnement traversée lors de l’entrée sur le site. Le dessin de cette allée participe à donner des perspectives sur certains alignements de noyers qu’elle accompagne.

La plantation en alcôve de 500 mûriers de variétés différentes issues de l’ancienne collection de l’INRA près de Lyon et les 1 500 arbustes en lisière du jardin constituera un îlot de bio-diversité dans un océan de noyeraies.
La préservation de cette collection de végétaux en déshérence s’inscrit en continuité de la démarche de préservation des patrimoines liés à la sériciculture entreprise il y a plus de vingt ans pas Nadia et Jean-Pascal.
Le Jardin des Fabriques sera ouvert au public tous les dimanches durant la saison estivale et aux hôtes le reste du temps.
Les fabriques
Les fabriques du XVIIIéme servaient généralement à ponctuer le parcours du promeneur ou à marquer un point de vue pittoresque.
La création des fabriques du Jardin des Fabriques seront confiés aux artistes contemporains qui voudront s’emparer des matériels, matériaux et objets singuliers issus de la Galicière pour créer une œuvre pérenne et frugale, en résonance avec le site industriel et ses univers.
Sont à disposition des artistes les collections d’objets anciens et hétéroclites des propriétaires, incluant un oratoire provenant de Kyber pass, entre l’Afghanistan et le Pakistan, datant de la fin du XVIIIème.
+ Fabriques de jardin
Les premières fabriques apparaissent dans les jardins anglais au début du XVIIIème siècle et se répandent avec la mode des jardins paysagers.
Un jardin éco-responsable
Les abords des bâtiments sont soignés. Le terrain est suffisamment vaste pour proposer des secteurs plus sauvages. Une gestion simplifiée (dite ”extensive”) des prairies/pelouses par tontes différenciées permet de limiter l’entretien et de créer des sous-espaces aux ambiances originales, dépaysantes et naturelles valorisant la biodiversité de ces prairies naturelles.

+ Accès au site
+ Portail
À l’angle du chemin Auguste Favot, le portail d’entrée sera implanté avec un retrait de cinq mètres par rapport à la limite d’emprise de la voirie de manière à permettre un stationnement longitudinal en dehors de la voirie au sein d’une aire de 7 mètres minimum par 5 mètres.
Le portail coulissant motorisé sera réalisé en plaques de tôles et profils métalliques bruts. Il sera encadré par les murets (hauteur 2 m) constitués de tuiles mécaniques récupérées sur le site et liées avec un mortier à la chaux.
+ Aire de stationnement
La création d’une aire de stationnement autonome et en dehors de l’emprise publique est indispensable à l’accueil des hôtes des gîtes. La capacité d’accueil maximale des gîtes en période estivale sera de 30 personnes. L’aire de stationnement compren-dra 20 places de stationnement dont 2 sont dédiées aux PMR.
Localisation
Ce stationnement ne doit pas se faire à proximité immédiate des bâtiments afin de préserver le plus possible l’intégrité de leur perception depuis le domaine public.
L’aire de stationnement sera implantée derrière le bosquet de conifères centenaires permettant de la dissimuler aux regards des usagers de la Galicière et son par-vues végétal de la dissimuler aux visiteurs du jardin.
Aire de stationnement circulaire
L’aire de stationnement à une forme circulaire nécessitant 20% de surface supplémentaire par rapport à une aire de forme rectangulaire, mais les places de parking d’un schéma circulaire sont plus confortables en raison de leur forme tronconique, ménageant plus d’espace entre les portières de chaque voiture.
Le dispositif circulaire permet un mise en scène des véhicules que n’autorise pas le dispositif linéaire. Il s’inscrit dans la logique des “roues” du jardin des fabriques et permet de se distinguer des aires de parkings conventionnels.
Un balisage lumineux longiligne permettra d’identifier les emplacements en période nocturne.
Pare-vue végétalisé
Le par-vue sera constitué d’une série de poteaux en acier brute implantés circulairement autour de l’aire de stationnement. Les poteaux seront reliés entre eux par des panneaux métalliques ajourés (treillis soudés) sur lequel se développeront des “rideaux” de lierre grimpant qui seront mélangés à d’autres plantes grimpantes.
Ce dispositif permettant l’écoulement de l’eau en cas de crue du Merdaret.
Revêtement de surface
L’aire de manœuvre centrale est traitée en pavés enherbés pour assurer des manœuvres confortables et éviter l’orniérage.
Les 20 places de stationnement seront réalisées avec un concassé enherbé qui permettra de conserver un sol naturel et filtrant quand le parking ne sera pas utilisé
Bornes de recharge pour véhicules électriques
Le projet prévoit l’installation de deux bornes de recharge pour véhicules électriques.
+ Circulation
L’éloignement de l’aire de stationnement est un inconvénient majeur en terme de praticité, comme l’a souligné l’étude du bureau d’ingénierie touristiques MIT Conseil. Devoir laisser son véhicule à plus de 250 mètres de marche peut s’avérer être une contrainte insurmontable pour certains hôtes les jours d’intempéries. Bien que la marche à pied soit recommandée et qu’un besoin croissant d’éloigner les véhicules des espaces de villégiature émerge, il est préconisé de prévoir une solution palliative par des ”véhicules de secours” de type golfette ou trottinette électrique.
Un chemin d’accès circulable et circulaire, une voie à sens unique alterné, discrète, à faible empreinte au sol traversera le parc depuis le portail d’entrée jusqu’à l’aire de dépose des bagages située sur la terrasse haute, aux pieds des bâtiments.
Les chemins de tonte permettront de circuler à pied entre l’ensemble des éléments constitutifs du jardin.
Circulation des véhicules
La circulation des véhicules se fera sur deux bandes parallèles de roulement réalisées en calade de briques, au milieu d’allées enherbées d’une largeur de 5 mètres.
Cette voie sera empruntée par les véhicules des hôtes, de livraisons et d’entretien. Elle constituera aussi un chemin pour les piétons et cyclistes.
Le balisage lumineux du chemin d’accès circulable sera assuré par des balises solaires.
Circulation des usagers
Les chemins de tonte indiqueront aux visiteurs les parcours pour découvrir les différents éléments constitutifs du parc et chemin d’accès.
Les parcours proposés pour circuler au sein de la Galicière sont parsemés de curiosités, serre, pièce d’eau, ponts et pontons, installations et sculptures. Les hôtes pourront accéder à l’aire de stationnement par 4 chemins différents.
+ Accueil visiteurs et spectateurs
À l’emplacement d’une fenière encore en fonction dans les années 1970 un mur forme un angle arrondi constituant deux des murs d’un abri.
Située à mi-distance entre la chapelle et l’entrée des fabriques, ces vestiges constitue le point d’accueil des visiteurs et spectateurs.
Une guérite d’une surface installée à l’emplacement de l’ancienne fenière intégre un WC PMR non genré et une billetterie.
La façade sud est réalisée en ossature et bardage bois et comprend deux volets pour la billetterie.
+ Zone de dépose des bagages
La zone de dépose des bagages sera située sur la plateforme du “belvédère” au pied de la terrasse de la fabrique basse.
La zone de dépose est traitée en pavés enherbés. Elle sera bordée à l’Ouest d’un petit parvis en béton sablé connecté à une allée de même nature qui desservira la rampe d’accès au gîte et le trottoir de la fabrique haute.
Un banc constitué, à l’instar des murets du portail, de tuiles mécaniques de ré-emploi liées avec un mortier à la chaux. Il sera recouvert d’une planche de chêne et permettra de profiter du point de vue sur le Vercors et le grand Veymont.
Trottoir de liaison
Une allée reliant la zone de dépose des bagages au trottoir longeant la fabrique haute est indispensable. Elle permettra aux hôtes de pouvoir faire rouler leur bagages de manière confortable par tout temps. Sa déclivité n’excédera pas 5%. Elle sera réalisée en plaque de tôle mince d’acier brut larmée du même type que celle utilisée pour la passerelle de la fabrique basse. Sa couleur sera d’un brun profond.
+ Abris pour matériel agricole et d’entretien
Dans la prolongement et sous le même toit que la guérite, création d’un abri pour le matériel d’entretien du jardin : tracteur, broyeur, tondeuse, débrouissailleuse, tronçonneuse, outils.
La toiture s’étire vers l’Est pour créer un volume évoquant les abris agricoles vernaculaires, longs, bardés de bois et couverts de plaques de tôles ondulées.
En partie haute de la façade sud des claustras bois permettront l’éclairement naturel.
La façade sud comprendra un portail à lames de bois à deux ventaux avec ferrures de ré-emploi issues du site.
+ La serre
Nécessaire à la production des fruits pour les petits déjeuners, la serre sera implantée à l’est du mur de clôture au pied de la fabrique basse. Elle constitue un point d’intérêt le long des parcours.
Pour ne pas modifier l’apparence extérieure de la Galicière depuis le domaine public, le faîtage de la serre ne dépasse pas l’altitude de la couvertine en tuile du mur de clôture.
La serre est un modèle neuf inspiré des modèle du XIXéme siècle de type Victorine, comprenant une toiture à un pan en appui contre le mur existant.
Le niveau du terrain naturel est abaissé et un soubassement en briques périphérique mis en œuvre pour accueillir les ossatures métalliques de la serre.
Le toit et la façade en verre comprennent des fenêtres de ventilation.
Les accès se font sur les côtés par une porte à double ventaux, précédée à l’Ouest par 3 marches et à l’Est par une rampe (12%).
La serre sera équipée de jardinières pour permettre la culture en pleine terre et en son centre d’un bassin.
+ Le bassin
L’eau qui coulait à flot en 1997 s’est depuis tarie. Une eau qui a pu alimenter pendant plus d’un siècle trois roues à aubes a aujourd’hui pratiquement disparu du site de la Galicière. L’été 2022 l’arrosage a du être suspendu.
L’étude des ressources en eau sur le site de la Galicière, confiée au bureau d’ingénierie Hydrosol, constate une diminution annuelle des précipitations de plus de 10% en vingt ans.
Les investigations conduites sur les ouvrages hydrauliques qui alimentaient les usines s’avèrent vaines.
Pour assurer les besoins en arrosage l’étude préconise d’alimenter le bassin par la récupération des eaux pluviales des 1 200 m2 de toiture des bâtiments.
+ Ponts et ponton
La liaison entre parcours nécessitera le franchissement de canaux :
Le canal de fuite, à sec depuis 20 ans. Il sera curé et planté de salicaires. Son exutoire maçonné sera restauré.
Le canal de dérivation provenant de la chapelle passe sous le chemin de la Galicière pour ressortir à l’air libre au pied du bosquets de résineux . Il sera curé et nanti d’une martelière de ré-emploi provenant du site.
Ponts et pontons reprendront le vocabulaire contemporain employé pour les gardes-corps neufs lors de la restauration des bâtiments. Modèles approuvés par la Drac et l’architecte du patrimoine.
Ils seront constitués de profils d’acier brut de type HEA, UPN, de tôles d’acier brut gaufrées, de poteaux et main courantes en tube d’acier peints et d’un filet de remplissage en maille inox.
Un pont se prolongera au-dessous du miroir d’eau pour former un ponton à lames de bois.
