Carnet de chantier

EFFERVESCENCE

Depuis début septembre c’est à nouveau l’effervescence à la Galicière.

L’entreprise Annequin Patrimoine de Saint-Blaise du Buis en Isère, qui a réalisé les travaux de la première tranche, est à pied d’œuvre pour la seconde. Laurent Volay, architecte du patrimoine associé du cabinet Archipat à Lyon et son assistant Ambrosie Berthier, conduisent le chantier de restauration patrimoniale des bâtiments.

La première tranche de travaux consiste à renforcer les planchers de la fabrique basse, à restaurer ses caves ; à restituer le plancher de l’entresol de la fabrique haute et restaurer ses murs et plafond ; en la restauration complète de la forge et la grande cheminée.

DOCUMENTER

La restauration du patrimoine est en soi une forme de transformation qui doit être documentée.

L’introduction d’éléments nouveaux modifient l’authenticité. Le respect des techniques anciennes, l’origine des matériaux visent à limiter une “perte d’un état” dans le sens où le bâtiment cesse d’être strictement dans son état d’origine. La Charte de Venise de 1964 recommande de minimiser les interventions et de privilégier la préservation des éléments originaux. La conservation des matières d’origine sera privilégiée pour s’inscrit dans une vision holistique de la restauration, visant à respecter le passé tout en s’inscrivant dans les enjeux contemporains de durabilité et de responsabilité culturelle.

Ces bâtiments ont “vu” une centaine d’ouvrières les parcourir de la Révolution française aux prémices de la Seconde Guerre. Reste à savoir si les jeunes filles photographiées à la Galicière entre 1898 et 1911 par un de ses habitants*, travaillaient dans les ateliers. De ses 600 clichés retrouvées dans un grenier, pas de scène d’ouvrières au travail.

Ceux qui travaillent aujourd’hui à la Galicière sont photographiés par un autre habitant des lieux, documentant à la fois la transformation du site et les gestes du travail y concourant.

* Chanoine Romain Crozel 1864-1942